Le pliage est assez facile pour être réalisé par de jeunes enfants. Il peut être exploité mathématiquement à différents niveaux, pour des élèves du primaire et du secondaire.
Pliage
- Positionner la feuille carrée ABCD avec la face blanche visible.
- Plier pour amener le sommet C sur le sommet A.
- Plier pour amener le côté AB le long du côté DB (il suffit de plier une seule épaisseur de papier). Nommer E le point obtenu à l'intersection du pli et de AD. Déplier.
- Plier pour amener le sommet B sur le point E. Nommer F le point d'intersection de ce pli et de AB et nommer G son intersection avec DB.
- Plier pour amener le sommet D sur F. Nommer H l'intersection de ce pli avec BD et nommer I l'intersection de EG et FH.
- Plier la couche supérieure de papier selon EF.
- Retourner le pliage et plier de nouveau la couche de papier restante selon EF. On obtient le gobelet illustré ci-dessous, qu'on peut utiliser comme petit panier.
Exploitation mathématique
Avec des plus jeunes
Avec des élèves plus jeunes, le pliage peut être l'occasion d'exploiter le vocabulaire géométrique, par la description des différentes étapes du pliage et la reconnaissance des figures obtenues : triangles, pentagone (non régulier), trapèze.Avec des élèves plus âgés
Deux questions peuvent émerger lors du pliage :- Lorsqu'on plie pour amener le sommet B sur le point E, le segment [EF] obtenu semble parallèle au côté [BD]. Est-ce seulement une approximation ? Ou bien peut-on justifier mathématiquement que EF est bien parallèle à BD ?
- Lorsqu'on plie la couche supérieure de papier selon EF, tout à la fin du pliage, le sommet semble se superposer à l'intersection I de deux segments préalablement construits par le pliage. Approximation ou propriété justifiable mathématiquement ?
- Intéressons-nous d'abord à la question du parallélisme de EF et BD.
- Le point E est construit comme étant l'intersection de la bissectrice de \widehat{ABD} et de AD. On a donc |\widehat{ABE}|=|\widehat{DBE}|.
- Le pli suivant, qui amène B sur E, superpose les angles \widehat{FBE} et \widehat{FEB}, qui ont donc même amplitude (on peut aussi parler de médiatrice et de triangles isométriques).
- Par transitivité, on a donc |\widehat{DBE}|=|\widehat{FEB}|. Ces angles alternes-internes ayant même amplitude, les droites EF et BD sont donc parallèles.
- Intéressons nous maintenant à la position du sommet quand il est replié selon EF.
- Le triangle AEF est un triangle isocèle, rectangle en A. En effet, il possède un angle droit, correspondant à un sommet du carré initial. Par ailleurs, comme EF est parallèle à DB, l'angle \widehat{AFE}, correspondant de l'angle \widehat{ABD}, mesure 45^\circ comme ce dernier.
- Le triangle IEF est un triangle isocèle, rectangle en I. En effet, l'angle \widehat{EFH} est par construction l'image par symétrie orthogonale de l'angle \widehat{EDH}. Or ce dernier mesure 45^\circ puisque c'est un angle du triangle rectangle isocèle ADB. Par le même raisonnement, on montre que |\widehat{FEI}|=45^\circ.
- Ces deux triangles rectangles isocèles ayant leur hypoténuse commune, ils sont isométriques. Ils sont superposables par le pli EF.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire